Contenu de marque et qualité

Vendredi dernier, j’ai participé à un colloque à Rome lors duquel j’ai pu observer plusieurs contenus présentés par les marques. Et en les regardant, j’ai été effaré de voir que de nombreuses marques n’ont pas intégré les bases en la matière : la plupart des contenus exposés ne présentait en effet pas le moindre intérêt, et ceux-ci étaient par conséquent voués à être des oubliés par leur cible. Ces marques (dont certaines ayant pignon sur rue, n’ont clairement pas compris que dans le domaine du contenu de marque, la qualité éditoriale est la condition sine qua non de la réussite. Parce que dans l’économie de l’attention, seuls les contenus de qualité ont la possibilité d’atteindre leur objectif. Il serait temps que ces marques réalisent que sur le secteur particulièrement saturé des contenus, le but ne se réduit pas à concevoir un meilleur contenu que la marque adverse : les contenus de marque sont en concurrence avec la somme des contenus proposés, y compris ceux procurés par les médias classiques. Les personnes peuvent voir la vidéo d’une marque ou le dernier film à gros budget, peut choisir de regarder une vidéo collector de Britney Spears ou le making of d’un concert proposé par Manix. Si elles veulent s’imposer, les marques se doivent de fournir des contenus à forte valeur ajoutée, et même là, elles ne sont pas nécessairement à la hauteur. Les contenus sont déjà si variés, pourquoi le public devraient-ils s’imposer des contenus de marques ? Les contenus jugés sans valeur ajoutée sont donc voués à passer inaperçus dans la sphère incommensurable des contenus offerts chaque jour et qui restent noyés dans la masse, voyage entreprise Rome comme ces centaines de romans qui sont publiés à la rentrée de septembre et dont personne ne parle. Le pire, durant ce congrès à Rome, ça a été de voir que les marques qui étaient incapables d’imposer leurs contenus dépréciaient la portée du brand content. Celles-là continueront à prendre du retard tant qu’elles tiendront ce genre de discours.