Vers la fin du cumul des mandatures

La mutation selon le Président Macron vise encore à modifier les racines de l’homme politique national. Fini le métier à vie, incarné par un Jacques Chirac, place au représentant qui se consacre entre plusieurs activités professionnelles à la fonction de parlementaire en activité pour le “bien commun”. À l’instar du président Emmanuel Macron qui souhaite accomplir l’exercice en deux mandatures de 5 années. Ensuite, on envisage autre chose. C’est cela la nouvelle démocratie neuve selon Emmanuel Macron. Mais pas question de s’arrêter là. La majorité présidentielle veut marquer cette modification de paradigme dans dans la loi sous l’articulation simple: “interdiction du cumul de plus de trois mandatures identiques à la suite”. Le peuple applaudit à tout rompre. Selon l’IFOP, les Français sont à 91% favorables à ce précepte. Il était par ailleur inscrit clairement dans le programme électoral du candidat Emmanuel Macron. Comment expliquer ainsi la bronca des partis politiques présents à l’Assemblée nationale et au Sénat, à l’exception de parti présidentiel et le Parti du centre de Bayrou? Car c’est progresser contre une symbolique forte. L’envie de garder le Contrat à durée déterminée pour les représentants dans les assemblées attaque de front la liberté de fonctionnement des élus. D’une part, les français doivent maintenir le droit d’élire ceux qu’ils souhaitent autant de fois qu’ils le voudraient. Cependant, la professionnalisation du personnel politique, qui se valorise avec le cumul des mandats, est une preuve de maitrise face à un exécutif puissant. Dans une France marqué par le manque de balance des pouvoirs au détriment des Assemblées, la faiblesse des parlementaires n’est pas engageante. C’est ce qui se joue derrière la façade populaire de la modification constitutionnelle prochaine. Le parti de Macron a il est vrai d’excellents arguments à opposer à cette inquiétude. La transformation de notre pays s’appuie sur les piliers non-cumul des mandats (déjà en vigueur), diminution du nombre de représentants, limitation des mandats dans le temps à trois au maximum.